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CEP au Grand Quev'
10 mars 2007

Euthanasie. La fin de vie s'invite dans la campagne

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Société
La fin de vie s’invite dans la campagne

Euthanasie . Un manifeste en faveur de la dépénalisation a été signé par plus de 2 000 personnels soignants.

« Nous, soignants, avons aidé des patients à mourir... » Hier, le Nouvel Observateur et Sud-Ouest ont relayé un manifeste en faveur de la dépénalisation de l’euthanasie signé à ce jour par 2 134 médecins, généralistes ou hospitaliers, connus et inconnus, mais aussi par des infirmiers. « Parce que, de façon certaine, la maladie l’emportait sur nos thérapeutiques, parce que, malgré des traitements adaptés, les souffrances physiques et psychologiques rendaient la vie du patient intolérable, parce que le malade souhaitait en finir, nous, soignants, avons, en conscience, aidé médicalement des patients à mourir avec décence. » Ce texte est rendu public quatre jours avant l’ouverture du procès à Périgueux du Dr Laurence Tramois et de l’infirmière Chantal Chanel, accusées d’avoir donné la mort en 2003 à une femme en phase terminale d’un cancer.

Les signataires réclament « l’arrêt immédiat des poursuites judiciaires à l’encontre des soignants mis en accusation » et une « révision de la loi dans les plus brefs délais ». La loi Leonetti relative aux droits des malades et à la fin de vie, votée le 22 avril 2005, prévoit que les médecins, dans le cadre d’une procédure collégiale, peuvent « décider de limiter ou d’arrêter un traitement inutile, disproportionné ou n’ayant d’autre objet que la seule prolongation artificielle de la vie », en tenant compte de l’avis du patient, ou après avoir consulté la personne de confiance qu’il a désignée. Elle exclut toute aide active à mourir. C’est sur ce point que le débat se fait le plus vif aujourd’hui. Certains, comme l’Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD), reprochent au texte de ne donner qu’une « voie consultative » au patient et réclame la légalisation de l’euthanasie sous conditions. Tandis que d’autres professionnels de santé s’inquiètent des éventuelles dérives que pourrait entraîner un suicide assisté ou une aide active à mourir. Tous s’accordent sur un point : un renforcement des unités de soins palliatifs est urgent quand on sait que seulement la moitié des départements français en sont pourvus.

Maud Dugrand

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